
Poésie, oui !
Laurent PerreauxBaudelaire, Rimbaud, Aragon, Cocteau, avec un zeste de commentaires: la poésie envahit la scène
Présentation

Laurent Perreaux dit... Baudelaire, Rimbaud, Aragon, Cocteau
Laurent Perreaux récite une quarantaine de poèmes de Baudelaire, Rimbaud, Aragon, Cocteau. Très connus ou pas connus du tout. Comme vous ne les avez jamais écoutés.
L’albatros…Le bateau ivre…Les 7 vieillards…Le miroir…La rose du premier de l’an…Jeune fille endormie…L’ange Heurtebise…Rêve parisien…
Avec un zeste de commentaires, là où il faut, quand il faut, comme il faut…
Informations sur le lieu
Distribution
Coréalisation Les Déchargeurs en accord avec Laurent Perreaux
Multimédia
Notes & extraits
LE MOT SUR LES AUTEURS
BAUDELAIRE : un fondamental. Accepté par Rimbaud, qui voyait en lui «le premier voyant, roi des poètes », c’est dire !
RIMBAUD : mythique, presque incontournable. Le bateau ivre est « le plus libérateur des poèmes » (Stéphane Hessel).
ARAGON : monument du XXème siècle, mais, à coté des poèmes célèbres, tant de vers à faire découvrir ! Et même pour les poèmes célèbres dans leur version chantée, il faut les redécouvrir dans la version d’Aragon : la simple musique des mots est magnifique !
COCTEAU : là c’est encore plus net : célébrissime, il est partout, mais qui connaît sa poésie ? Personne ! Et elle est souvent absolument splendide !
Stéphane Hessel, auteur du fameux Indignez-vous, publiait en 2006 : « O ma mémoire : la poésie, ma nécessité ». Livrant ses 88 poèmes préférés, il expliquait que ces poèmes « comptent beaucoup pour moi ; je ne vivrais pas heureux sans eux », et que, dans l’enfer des camps de la mort à Buchenwald, certains d’entre eux l’avaient aidé à tenir.
La poésie serait donc plus forte que la mort ? Sans aller jusque là, on peut dire que la poésie est Résistance, résistance au matraquage permanent du prêt-à-porter émotionnel ambiant, résistance « à l’automatisation, à la rouille » (Hessel).
Pourquoi apprendre la poésie par coeur ?
« Pour l’inscrire dans les deux chambres de la mémoire, la mentale et la corporelle » (Hessel).
Dire la poésie est un plaisir mental et physique.
« Pour mieux la partager » (Hessel)
Car la poésie est aussi partage, entre celui qui la dit et celui qui l’écoute.
Enfin, la poésie est, pour Paul Valéry, « une hésitation prolongée entre le son et le sens ». Quelle définition magnifique de la poésie…Son et sens, musique donc, et sens.
La poésie est musique, et, comme la musique, elle se joue par coeur et elle s’écoute.
Laurent Perreaux
Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles,
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles…
Rimbaud
Et dès lors je me suis baigné dans le poème
De la mer, infusé d’astres et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême…
Rimbaud
Fourmillante cité, cité pleine de rêve,
Où le spectre en plein jour raccroche le passant.
Les mystères partout coulent comme des sèves, …
Baudelaire
Tandis que je parlais le langage des vers,
Elle s’est doucement tendrement endormie,
Comme une maison d’ombre au creux de notre vie, …
Aragon
Si le miroir mimer osa
La rose et l’or des mimosas…
Aragon
Rendez-vous derrière l’arbre à songe.
Encore faut-il savoir auquel aller.
Souvent on embrouille les anges
Victimes du mancenillier.
Cocteau