Georges Gasté

Il n'est pas de mois sans qu'une pépite nous soit révélée / Le Figaro

par Aude de Tocqueville

Aude de Tocqueville est l’auteur de nombreux ouvrages autour de thèmes historiques ou artistiques, aux éditions Larousse, Hachette, de La Martinière, Arthaud, etc. Elle a dirigé la collection Au cœur des villages de France aux éditions Atlas et écrit plusieurs livres sur le même sujet (Hier, nos villages ; Merveilleux villages de France; Les plus beaux villages de France; Villages sur les routes de Compostelle…).

Dans le domaine historique, cette fervente parisienne a écrit une histoire de la famille française durant les Trente Glorieuses (Il était une fois la famille : 1945-1975) et plusieurs ouvrages sur Paris (Paris, Citadelles & Mazenod; Paris en lumières, Hermé; Paris : 1945-1975 ; Cent Monuments pour raconter l’histoire de Paris, Aubanel; Ça, c’est Paris, éd. de La Martinière, 2014). Son Histoire de l’adultère (éd. de La Martinière, co-auteur : Sabine Melchior-Bonnet) a reçu le Grand Prix des Lectrices de Elle en 2000. Son Atlas des cités perdues (parution octobre 2014 aux éditions Arthaud ) a été traduit en cinq langues.

Depuis 2010, exploitant les archives d’un peintre et photographe orientaliste, Georges Gasté, elle se consacre à faire redécouvrir cet artiste à travers une biographie (Georges Gasté, traquer le soleil dans l’ombre, Arthaud, 2013), un film-documentaire, ainsi que de nombreuses expositions en France et à l’étranger (en 2014/2015 : musée Mandet de Riom, Alger, Constantine, New-Delhi, Bengalore, Chennai, Trivendrum…).

Constant Georges Gasté

Peindre, c’est penser à montrer des caractères, des passions et des sentiments plutôt que de la couleur locale, bien inutile à côté de ce qui touche l’âme

Dans la grande famille des Orientalistes, Constant Georges Gasté est un peintre atypique : sa vie déracinée et son tempérament sauvage l’ont éloigné du milieu pictural parisien, à une époque charnière de l’art, où se dessinaient tous les courants qui allait devenir l’art moderne. Il obtint pourtant plusieurs récompenses de son vivant, fut célébré comme LE peintre des Indes et, un an après sa mort, en 1911, une rétrospective de ses œuvres au Grand-Palais fut unanimement saluée par la critique. Avec raison : la vie et l’œuvre de cet artiste à la personnalité singulière pose des questions universelles : l’art vaut-il plus que la vie ? Quelle est la part des songes qui font se surpasser, quelle est la part de désertion qui fait sombrer ?