
Cabaret Siméon
L’amour, n’y qu’ça d’vrai
Le moustique pique La sangsue suce Le croco croque Et le chat chasse Tout décidément menace… L’amour, n’y qu’ça d’vrai Jean-Pierre Siméon
Présentation

Les jeudis à 21h30
Les vendredis et samedis à 19h30
On y parle de la femme et de l’homme dans la ville, aujourd’hui.
Ceux qui vivent dans la rue, ceux qui s’bousculent dans le métro, ceux qui aiment, qu’ils soient vieux, qu’ils soient jeunes... L’amour sous toutes ses formes ; on passe sans cesse du drôle au tragique, du rire à la nostalgie.
Informations sur le lieu
Distribution
Coréalisation Les déchargeurs / D'une oreille à l'autre
Multimédia
Notes & extraits
Qu'un poète écrive des chansons, vraiment rien d'étonnant, n'est ce pas? S'il n'y a pas toujours de la poésie dans les chansons, il y a toujours du chant dans les poèmes. Et n'oublions pas que jusqu'au seizième siècle, on n'imaginait pas un poème sans sa musique. Et que dire de la plus récente tradition des poètes/ paroliers du siècle dernier, de Carco à MacOrlan, de Desnos à Prevert, de Vian à Andrée Chedid... Si, un temps, le lien s'est distendu, la chanson perdant la parole et le poème son rythme, ce ne peut être que conjoncturel. Il y a encore mille chemins de créations communes offerts au poète, au musicien, au chanteur. Le Cabaret d'Isabelle Serrand et Wolfgang Pissors est l'un de ces chemins où je les ai accompagnés avec enthousiasme. Ce sont à mes yeux de grands artistes qui ne cherchent ni l'épate ni l'artifice formel chic-choc, ils ont de plus rares qualités: la justesse et la générosité de leurs convictions, le scrupule premier de la maîtrise technique et de l'âme, bon sang, de cette âme qui manque tellement dans tant de " productions" autorisées! Leur spectacle est un petit monde d'émotions, joie, gravité et mélancolie ensemble, ce petit monde de rêves ou de désirs perdus que chacun d'entre nous porte en lui.
Jean-Pierre Siméon
Nous avons besoin, aujourd’hui plus que jamais, nous public et nous interprètes, de ce moment d’échange et de partage, si essentiel, que nous offre le spectacle vivant de musique et de poésie, dans l’intimité d’un lieu où la parole, le chant, les sons du piano se fondent - sans filtre et sans effet - et rassemblent.
Faire vivre de brefs morceaux de vie, les relier par la musique, exprimer toute la tendresse et l’humour des textes de Jean-Pierre Siméon implique une véritable connivence entre les interprètes, une écoute mutuelle profonde et un désir de faire du public le partenaire indispensable du spectacle, de le rendre complice.
Si mise en scène il y a, c’est essentiellement à partir de la construction poétique et musicale et son incarnation qu’elle s’est imposée, dans un dépouillement qui donne priorité aux corps chantant, disant, jouant, dansant. Ce n’est pas un récital, ni un cabaret à numéros, plutôt une déambulation fluide et comme improvisée, telle une balade, seul ou en duo, nocturne ou au milieu de la foule agitée...Le piano permet de passer de la mélodie la plus expressive aux accords plus percussifs, aux accents carnavalesques, avec ici et là des moments suspendus durant lesquels s’abolit le rythme scandé lié au texte.
Wolfgang Pissors et Isabelle Serrand
Le moustique pique
la sangsue suce
le croco croque
et le chat chasse
tout décidément menace
et toi tu m’enlaces
chéri
et toi tu m’embrasses
merci
l’amour n’ya qu’ça d’vrai...
Jean-Pierre Siméon, L’amour, n’y a qu’ça d’vrai
...Prends-moi prends-moi dans tes bras
petite fleur de misère
ta douceur c’est mes draps
l’oasis dans l’désert
dans le froid de la rue
petite fleur de détresse
c’est pas le froid qui tue
c’est le manque de tendresse
faut s’serrer bien fort
petite sœur du malheur
contr’le vent qui dévore
celui qui dévore le cœur...
Jean-Pierre Siméon, Petite fleur de misère
...Ah qu’ils sont mous
mais qu’ils sont mous
mous mous mous mous
les gens
et comme ils collent
aux dents de la vie
les gens
mous mous mous mous
ah qu’ils sont mous
mais qu’ils sont mous
caramel mou
Jean-Pierre Siméon, Caramel mou