Le Pain dur
Bravo aux jeunes interprètes qui ont si bien dessiné leurs personnages guidé par un Daniel Martin délicieusement roué dans le rôle du vieux Turelure. TÉLÉRAMA
Claudel revit là, dans la géniale véhémence de cette farce noire. Chaque réplique y a le tranchant du couteau. L’HUMANITÉ
C’est un théâtre du gros plan, rare et délicat, qui se dévoile jusque sur les traits des visages et dans le fond des regards. C’est aussi le triomphe de la modestie, de la justesse et de l’intelligence d’une troupe dirigée par Salomé Broussky qui signe un travail remarquable. SCÈNE WEB
Le sans-faute de cette exceptionnelle distribution et de cette remarquable mise en scène font de ce spectacle un joyau d’une rare perfection. FROGGY’S DELIGHT
La mise en scène de Salomé Broussky et le jeu des comédiens portent cette lutte à un point d‘incandescence des plus réjouissants. THÉÂTRE DU BLOG
Une création vibrante d’émotions. Salomé Broussky signe une brillante mise en scène, une création aussi savoureuse que mordante. THÉÂTRE & CO
La mise en scène, en décor et en costumes de Salomé Broussky est remarquable par sa précision, son inventivité et son audacieuse distanciation. SNES EDU
Un formidable parti-pris ! Ce spectacle témoigne de la plus aboutie des réussites, tant sur le fond que sur la forme. DE LA COUR AU JARDIN
Poétique, Captivant, Éloquent. Les comédiens nous entrainent avec grand brio dans cette conspiration assassine. Beau moment de théâtre. CRITIQUE THÉÂTRE CLAU
SYNOPSIS
Paul Claudel dessine dans Le Pain dur le portrait d’un monde qui brade son héritage spirituel au profit du matérialisme triomphant. Tout a un prix, y compris les sentiments. Trois personnages symbolisant les grandes idéologies du 19e siècle (la conquête coloniale, la libération féministe et identitaire, la lutte révolutionnaire contre l’occupation étrangère) vont se liguer contre un quatrième, emblème du capitalisme féroce et de l’opportunisme politique. Un crime va être commis. Et il sera parfait…
Pourquoi avoir voulu monter cette pièce de Paul Claudel parue en 1918 et relativement peu représentée au théâtre ?
En composant Le Pain Dur entre 1913 et 1915, Paul Claudel, pressent que l’avènement d’un monde, pour « nouveau » qu’il soit n’en sera pas meilleur. Le cataclysme de la première Guerre Mondiale sous-tend la dramaturgie de cette pièce, qui appartient à la trilogie des Coûfontaine (L’Otage, Le Pain Dur, le Père humilié).
La force du Pain Dur repose à la fois sur son sujet et sur sa langue. C’est un thriller métaphysique où le langage est à fois poétique et abrupt, inspiré et prosaïque, proche d’un parler contemporain. J’ai été saisie par la portée universelle du propos, par les manipulations imbriquées les unes dans les autres, par la noirceur des personnages. Tous sont à la fois antipathiques et très humains. Chacun veut triompher, sans considération pour autrui. Salomé Broussky
Distribution
Texte Paul Claudel
Mise en scène, décor, costumes Salomé Broussky
Lumières Rémi Prin
Conception & construction du crucifix Thierry Grand
Jeu Marilou Aussilloux, Etienne Galharague, Daniel Martin, Sarah Jane Sauvegrain
Crédit photo Christophe Raynaud de Lage