La Petite dans la forêt profonde
TTT. Deux actrices jouent pointu sur du velours car cette pièce de Philippe Minyana est une vraie merveille. TÉLÉRAMA
Avec trois fois rien, nous sommes projetés au plus profond des bois. L’HUMANITÉ
C’est la première mise en scène d’Alexandre Horréard, et c’est un très beau travail que de s’être saisi du texte de Philippe Minyana. Une ambiance lumineuse, bruitée. Chantée. Je ne suis pas sorti intact. Je suis sorti bluffé. JE N’AI QU’UNE VIE
On se souviendra autant de la beauté d’un texte simple que de la simplicité de l’action que le metteur en scène donne à entreprendre aux deux actrices. FROGGY’S DELIGHT
Je suis sorti admiratif. Des parti-pris scénographiques et dramaturgiques tous plus réussis les uns que les autres. DE LA COUR AU JARDIN
Une mise en scène d’une beauté formelle qui d’abord nous paralyse d’admiration pour ensuite nous donner à penser au-delà des habitudes. CULTURE SNES EDU
Théâtre-récit mis en scène avec intelligence par Alexandre Horréard, une petite merveille de rude délicatesse et de cruauté absolue. UN FAUTEUIL POUR L’ORCHESTRE
Toute en retenue, en demi-tons et en finesse, cette Petite en proie au grand méchant Roi, dans sa simplicité et sa volontaire absence d’effets, est plus convaincante que bien des slogans revendicatifs et vengeurs qui émaillent notre quotidien. ARTS CHIPELS
Un spectacle qui commence en conte distancé, se poursuit en drame prenant (la force encore une fois du mythe et de l’écriture de Minyana) et se conclut… car il faut bien conclure, par une échappée fantastique. Une envolée, pourrait-on même dire. REGARTS
On se laisse complètement porter par ce conte morbide et… presque malicieux. Cet étrange et merveilleux objet théâtral. FOUD’ART
Une pièce interprétée par deux comédiennes, Clémence Josseau et Louise Ferry, dans un jeu sensible et plein de tendresse qui charrie en même temps l’émotion et la douleur terrible de l’innocence détruite. SOURISCÈNE
SYNOPSIS
Le jeune roi accompagne sa petite belle-sœur pour aller au palais retrouver la reine. Ils font halte dans une bergerie. C’est un piège. Le roi veut la petite mais elle l’ignore. Deux femmes racontent l’histoire de la petite, de sa sœur la reine, et du jeune roi. Une histoire de violence et de vengeance où deux conteuses remplissent l’espace de bruits, de sons, et de chants. Comme dans l’art ancestral du conte autour du feu, les actrices naviguent en dehors et à l’intérieur du récit et sont tour à tour personnages, bourreaux et victimes.
A partir de 14 ans
A propos de La Petite dans la forêt profonde
Philippe Minyana est d’abord un auteur du sensible, du détail, qui par petites touches montre la vie. Il écrit comme un impressionniste, captant les sensations du vivant de manière précise et subtile. Il utilise une forme de récit pour explorer le mythe de Procné et Philomèle, et il le fait « à hauteur d’humain », en s’éloignant du grandiose et de la poésie lyrique du texte d’Ovide. Il crée une forme qui donne un rythme, un souffle qui exacerbe l’humanité des personnages. Et sous l’apparente naïveté de l’écriture arrive l’émotion. Les scènes de violence notamment, dans le texte de Minyana, par leur côté naïf et précis, sont parfois insoutenables. La force de La petite dans la forêt profonde, c’est d’arriver à peindre la violence, la cruauté mais aussi l’ambiguïté, sans jugement. Le jeune roi devient de plus en plus incontrôlable, et il apparait alors à la fois comme profondément déshumanisé, une bête, mais aussi comme profondément humain. Alexandre Horréard

Distribution
Texte Philippe Minyana, publié à l’Arche Editeur
Mise en scène Alexandre Horréard
Lumières Alexandre Horréard
Jeu Louise Ferry, Clémence Josseau
Crédit / photos du spectacle Marie Hamel