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Un obus dans le cœur
Wajdi MouawadNouvelle période de tournée : Octobre - Décembre 2016
Présentation
Molière 2014 Révélation Masculine
Un jour, ma mère s'est mise à avoir un visage autre. C'est peut-être ça le début de mon histoire.
Wahab est réveillé en pleine nuit par un coup de téléphone lui apprenant que sa mère, malade d’un cancer, agonise. En s'acheminant vers l'hôpital, Wahab se prépare à dompter la mort, à nouveau, la dernière fois il avait 7 ans. Tout le mène à ce face à face avec la mort, avec sa peur d’enfant, qu'il doit terrasser pour enfin se libérer. Le chemin de Wahab est un chemin douloureux, où se côtoient l’innocence, la colère, l’incompréhension, la tendresse et aussi l'humour.
Ma mère meurt, elle meurt, la salope, et elle ne me fera plus chier !
Informations sur le lieu
La presse en parle
Une véritable performance / JustFocus
Gregori Baquet terrasse les coeurs aux Déchargeurs. Percutant et sensible. / Hier au théâtre
Magnifique spectacle, Grégori Baquet est bouleversant ! / Pariscope
La pièce est superbe, interprétée par un acteur très talentueux (...) magnifique Grégori Baquet, très intense, très fort / LCI, la chronique culture de Christophe Combarieu
Distribution
Production Les Déchargeurs/ Le Pôle Diffusion en accord avec la Cie Empreinte(s)
le spectacle bénéficie du soutien à la reprise de la Spedidam
Multimédia
Notes & extraits
LE MOT DU METTEUR EN SCÈNE
Un obus dans le coeur est un voyage. On passe en un clin d’oeil d’une tempête de neige au Québec à une rue bondée du Liban ou encore à une salle d’attente d’un hôpital. On traverse la vie de Wahab, on découvre le secret enfoui de son enfance, le mystère de son adolescence, l’origine de sa vie d’adulte. Ce voyage a la particularité de mêler le réalisme et le poétique, le naturalisme et le merveilleux. Comme un conte dont Wahab est tour à tour le narrateur et le héros, Un obus dans le coeur est un chemin initiatique, une mue, un passage de l’enfance à l’âge d’homme. Il convoque les cauchemars de l’enfance, les troubles de l’adolescence et les traumatismes de l’Histoire, pour nous montrer que le chemin vers l’adulte c’est avant tout comprendre son histoire, la regarder avec lucidité pour l’accepter pleinement, entièrement et être libre. C’est ce voyage que j’ai eu envie de partager.
Catherine Cohen
EXTRAIT
On ne sait jamais comment une histoire commence. Je veux dire que lorsqu'une histoire commence et que cette histoire vous arrive à vous, vous ne savez pas, au moment où elle commence, qu'elle commence. Je veux dire... Je veux dire que vous n'êtes pas là, à marcher tranquillement dans la rue et tout à coup, vous vous dites : tiens, voilà, une histoire qui commence. Je veux dire, on ne le sait pas... puis, lorsque finalement on réalise qu'on est embarqué dans une histoire, on ne sait pas comment tout ça va se terminer. Personne ne peut savoir. C'est seulement à la fin. Lorsque tout est consommé, qu'on ouvre les yeux et qu'on se dit : l'histoire est terminée. Elle est terminée et parce qu'elle est terminée, vous vous mettez à entendre le silence, le grand silence qui a failli vous noyer. C'est comme ça. Alors, pour conjurer le silence, on tente de trouver les mots. Pour raconter. Même si c'est n'importe quoi, mais un mot qu'on trouve au fond de soi, c'est comme une oasis au milieu du désert. On se précipite dessus et on le boit. On boit le mot.