Présentation

Date(s) : du 16 avr 2013 au 20 avr 2013
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
à 21h30
Durée : 1h

Il s’appellera Rabindra, le Soleil, car plus tard comme lui, il ira par le monde et le monde en sera éclairé !
Debendranath Tagore

Empreinte d’une joie profonde, la poésie de Rabindranath Tagore exhale tous les parfums de l’Inde, exerçant sur nos cœurs d’occidentaux un pouvoir pacifiant, élargissant, rafraîchissant !

En cette année qui marque les 100 ans de son prix Nobel de littérature, avec lui, accompagné par le santour et la flûte irlandaise, nous irons glaner dans l’Offrande lyrique, le Jardinier d’Amour, la Fugitive... de quoi combler les replis de nos âmes.

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Informations sur le lieu

Salle Vicky Messica
Les Déchargeurs
3, rue des Déchargeurs
RDC Fond Cour
75001 Paris

Distribution

Mise en scène
Comédien(s)
Musique

Coréalisation Les Déchargeurs / Théâtre Arc en Ciel

Sous le patronage de Mme Aurélie Filippetti, ministre de la culture & de la communication, dans le cadre du 100e anniversaire du prix nobel de littérature attribué à Rabindranath Tagore avec l’association Tagore Sangam et M. Azarie Aroulandom

Multimédia

Notes & extraits

Qui es-tu, lecteur, toi qui, dans cent ans, liras mes poèmes ?
Je ne puis t’envoyer une seule fleur de ce trésor printanier,
Ni un seul rayon d’or de ce lointain nuage.
Ouvre grandes tes portes et regarde au loin...

Voici cent ans que Rabindranath Tagore a reçu le prix Nobel de littérature.
Au départ, Tagore évoquait pour moi quelque chose d’assez flou, de lointain, d’un peu suranné même. Je réentendais la voix douce et mal assurée, presque chantée de ma mère qui en récitait des bribes avec cet ondulatoire nostalgique –la poésie pour évasion– Ce n’était pas ma mère, c’était toute cette époque, cette génération des deux guerres. Vibrer à la musique des mots – pour ne plus entendre l’ébranlement des obus, pour ne plus sentir l’odeur des chambres à gaz – seulement la musique des mots, pas les mots eux-mêmes, trop violents, trop durs. Poète, caresse-moi l’oreille mais surtout ne me perce pas le cœur. Et les mots glissent, volettent, s’étirent autour du feu de l’âme, ils ne tombent pas dedans, ils ne brûlent pas !
Et puis, un jour, un ami musicien, Henri Pornon, m’a proposé de créer un spectacle à partir de ces poèmes. J’ai alors lu et relu L’Offrande lyrique, Le Jardinier d’amour, La Jeune lune...
J’ai été saisie par la joie, son leitmotiv. Elle court tout au long de son œuvre, même lorsque l’épreuve l’assaille.
Celui qui est considéré comme l’un des plus grands poètes du XXe siècle est venu me régénérer. Je n’avais plus qu’une envie, accompagnée par la musicalité du santour et la vitalité de la flûte, redonner le charme délicat, la légèreté, mais aussi la profondeur de ce grand poète de la joie.


Sophie Iris Aguettant et Bastien Ossart

Es-tu dehors par cette nuit d’orage,
Poursuivant ton voyage amoureux,
Mon ami ?
Le ciel gémit comme au désespoir.
Je n’ai pas sommeil cette nuit, mon ami.
A tout moment j’ouvre ma porte
Et je scrute les ténèbres.
Je ne distingue rien devant moi,
Et je doute où passe ta route !
Sur quelle obscure rive du fleuve d’encre,
Sur quelle distante lisière de la menaçante forêt,
A travers quelle perplexe profondeur d’ombre,
Cherches-tu ton chemin pour venir à moi,
Mon ami ?
Mon ami