
Sand et Musset Correspondance Amoureuse
Mon seul amour, ma vie, mes entrailles, mon frère, mon sang, allez vous-en, mais tuez-moi en partant !
Présentation
Séance supplémentaire le lundi 25 avril à 20h00
A travers leur correspondance, Georges Sand et Alfred de Musset, nous transportent dans les coulisses de leur vie amoureuse (de 1833 à 1835). Au fil des pages, les sentiments et les mots bouleversants de leur passion se révèlent et se confondent. Ces lettres écrites dans la solitude deviennent alors une véritable partition à deux voix.
Informations sur le lieu
La presse en parle
Distribution
Coréalisation Les Déchargeurs / NG Compagnie
Multimédia
Notes & extraits
George Sand et Alfred de Musset se sont aimés sur le papier et on fait naître sous leur plume les plus belles pages de la littérature française épistolaire, véritable oeuvre-vie, à la hauteur de leur génie. C’est l’unique témoignage écrit de la plus fascinante histoire d’amour de l’époque romantique et que George Sand a tenu à préserver dans l’intérêt de la vérité. Avec leur prose detous les jours et sans le savoir, ils ont composé une trame textuelle dramatique transposable à la scène. Une lettre a cette incomparable faculté de se charger émotionnellement de l’instant de celui qui l’écrit ou la reçoit ; elle révèle et ne feint pas les sentiments qui s’expriment à travers elle.
Je me suis appropriée ces lettres tout en respectant leur style éloquent et poètique. Je me suis imprégnée de chaque phrase, de chaque mot pour que ces lettres intimes deviennent peu à peu un langage, une parole dite. Au rythme de leur passion, qui oscille sans cesse entre la raison et la folie, le plaisir et la souffrance, le bonheur et le désespoir, ces deux amants vont nous dévoiler le secret de l’amour absolu. De page en page, cette correspondance amoureuse devient alors le lien sacré qui les rapproche et qui rompt virtuellement la distance qui les sépare. Sous notre regard, ils deviennent à tour de rôle une ombre ou un double réagissant au discours de l’autre.
En écho, derrière leurs mots, on pourra retrouver son histoire et son propre parcours.
Nathalie Ganem
«Jamais homme n’a aimé comme je t’aime. Je suis perdu, vois-tu, je suis noyé, inondé d’amour; je ne sais plus si je vis, si je mange, si je marche, si je respire, si je parle; je sais que j’aime.
Je t’aime, ô ma chair et mon sang ! Je meurs d’amour, d’un amour sans fin, sans nom, insensé, désespéré, perdu ! Tu es aimée, adorée, idolâtrée jusqu’à mourir ! Eh ! Non ! Je ne guérirai pas. Il y a entre nous je ne sais quelles phrases, je ne sais quels devoirs, il y a entre nous cent-cinquante lieux. Eh bien, je ne peux pas vivre sans toi, voilà tout !»
Alfred de Musset
«Calmons-nous ! Calmons-nous ! Mais à quoi jouons-nous ? Qu’avons-nous fait tous ces mois, avec ces lettres qui couraient de Venise à Paris et de Paris à Venise. Ces lettres qui nous ont fait nous rejoindre, qui ont fait rejoindre ton corps et le mien, ta bouche et la mienne, comme tu les réclamais tant ces mots qui de nouveau les dénouent et les séparent ? Tout ce papier ! Tout ce papier ! Allons-nous nous aimer toute notre vie sur du papier ?»
George Sand