
Joyeux anniversaire quand même
Lillian LloydDites, vous allez me dire que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais pourquoi vous donnez un nom à un canard ? En plastique. Qui vibre.
Présentation
Dites, vous allez me dire que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais pourquoi vous donnez un nom à un canard ? En plastique. Qui vibre.
Olivier, jeune quadra bien décidé́ à ne plus ouvrir son cœur, se voit obligé d’héberger pendant une semaine, Loulou, une jeune femme autant déjantée que terriblement vivante. Cadeau empoisonné ou opportunité́ d’un nouveau départ ? Une comédie romantique et légère, au sujet hautement contemporain : sommes-nous prêts à lâcher-prise dans les sentiments ?
Informations sur le lieu
La presse en parle
Distribution
Coréalisation Les Déchargeurs / Yes! Prod
Multimédia
Notes & extraits
LE MOT DE L'AUTEUR
L’envie d’écrire Joyeux anniversaire quand même remonte à longtemps. En revoyant quelques vieux films américains à la Capra, je me disais qu’il me faudrait un jour m’essayer à ce genre de comédies (rencontre de deux personnages que tout oppose). En 2006, une frénésie d’écriture m’a fait sortir plus de sept textes entre septembre et décembre. Tous avaient un point commun : la notion d’espoir. Cela m’est alors apparu bien plus clair. Cette pièce devait parler du retour des espoirs sur une terre abandonnée (Olivier). Bien évidemment, je ne voulais pas oublier l’aspect comédie. C’est pour cela que Loulou est là. Loulou a de multiples facettes, tantôt excentrique, tantôt touchante et jamais dénuée de poésie.
Si j’éclate toujours ainsi les trois unités théâtrales, c’est parce que j’aime changer les points de vues et parce que pour moi, le théâtre permet aussi de raconter une histoire comme on en voit au cinéma. C’est pour cela que je mets autant de changement de lieu ou de temps. Mais j’aime le théâtre pour cette relation unique qui peut se passer entre un comédien et le public à travers des monologues.
Enfin, sans déflorer le final, je suis obligé de parler de la conclusion de la pièce qui est, sans jeu de mots, un coup de théâtre. La fin de la pièce n’est pas des plus optimistes, mais elle justifie tout ce que l’on a vu en amont. Finir sur un happy end aurait laissé la pièce sur le concept de l’anecdote. Je voulais qu’il en soit différemment, avec une vraie réflexion sur l’espoir. Aussi dure soit elle. Je crains qu’il y ait souvent un prix à payer pour chaque chose et en ce sens, je mets cette angoisse à jour avec ce qui arrive à Olivier. Je pense que le public comprendra que chaque chose est importante et que ce n’est pas la fin qui importe, mais le chemin qu’a pu faire Olivier, grâce à Loulou. D’ailleurs, la dernière image, la dernière phrase reste une porte entrouverte.
Lilian Lloyd
EXTRAITS
Olivier - Vous m’emmerdez ! Je vous ai déjà foutu à la porte une fois, je ne vois pas ce qui m’empêche de recommencer, là !
Loulou - Allez-y ! Sortez votre angoisse, votre colère ! Bouh, les vilaines énergies, il vaut mieux qu’elles soient dehors que dedans, celles-là ! Je vais ouvrir la fenêtre pour que vous puissiez hurler un grand coup ! Venez.
Loulou - Vous n’êtes pas assez dans le vent, Olivier !
Olivier - Si ! En plein courant d’air, je vous ai dit. Je déteste les rhumes, alors prenez la porte que je puisse la fermer...
Olivier - Magnifique ! Dites, vous allez me dire que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais pourquoi vous donnez un nom à un canard ? En plastique. Qui vibre.