Celle qui revient là, celui qui la regarde

Présentation

Celle qui revient là, celui qui la regarde de
Date(s) : du 16 avr 2019 au 27 avr 2019
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
à 21h30
Durée : 1h15

Face au public, Marina Tsvetaeva, femme et poète incendiaire, vient et accapare la parole, excessivement. D’une voix qui sait que seul à l’endroit du brasier tout est nécessaire. Libre, elle veut aller jusqu’au bout de la nécessite de dire.
Puis quelqu’un apparaît et la regarde. Ce quelqu’un, c’est son fils qu’elle a ramené avec elle sans le vouloir. Désormais sous surveillance, la parole s’abîme. Jusqu'à nous ce soir-là de la scène, ce soir-là des retrouvailles.

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Informations sur le lieu

Salle Vicky Messica
Les Déchargeurs
3, rue des Déchargeurs
RDC Fond Cour
75001 Paris

La presse en parle

C’est une plainte inépuisable. C’est un poème psalmodié. C’est le récit d’un long calvaire qui s’appelle la vie. Celle de Marina Tsvetaeva. Céline Pitault déroule le long fil sonore de cette existence. Tout est dit. L’Express
La comédienne incarne la poétesse avec une précision douloureuse et une exigeance âpre, tour à tour glacée et brulante. La Vie

Distribution

Coréalisation La Reine blanche – Les Déchargeurs & Cie des Airs entendus

Avec le soutien de la Spedidam, de la ville de Boulogne-sur-Mer, la Fondation Anne-Marie Schindler et le mécénat d’entreprise M4S
Le spectacle a bénéficié d’une résidence de création à Boulogne-sur-Mer, il a été créé le 6 avril 2018 au festival Les corps poétiques à Boulogne sur mer.
En partenariat avec Becomart à Génève et avec l’association Marina Tsetaeva. Etoiles - Averse
Le spectacle sera coproduit par le Théâtre de l’espoir à Présence Pasteur durant le festival d’Avignon 2019

Multimédia

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Notes & extraits

A PROPOS DU SPECTACLE

Au commencement, il y a une table et des livres, beaucoup de livres de Marina Tsvetaeva.
Et des émissions avec des gens qui parlent d’elle avec passion.
Et puis il y a moi devant cette table, et l'envie impérieuse de faire " revenir" sur un plateau de théâtre cette voix dissidente.

J’ai commencé par choisir des phrases dans tous ces livres ; tous ces mots de son intimité qui relatent son rapport dès son plus jeune âge à l’art, l’influence de ses parents, sa souffrance mais aussi toute sa joie devant la vie qu’elle désirait brûlante.
De son enfance, je suis arrivée à son lien à ses propres enfants.
À tout cet amour et à tout ce poids qui l'empêchaient d’écrire.
À la frustration qui en principe ne se dit pas mais qui là, se crie. Comme une blessure que l'on viendrait gratter.

Le conformisme est une misérable maladie, disait Marguerite Yourcenar, car il vous empêche d'exister.

Marina Tsvetaeva a tellement vécu que de tous ces mots choisis, j’ai refusé le coté linéaire du théâtre documentaire : il a fallu laisser remonter à la surface sa voix, son souffle afin de l’accueillir toute entière avec parfois des explosions de vers, de verbes. Mais chaque phrase, chaque mot est posé délicatement dans le silence pour trouver le lien entre le monde d’aujourd’hui et celui d’hier.
C'est ainsi que Marina prend la parole.
Et vous allez l’écouter durant 7 mouvements dans le confort d’un Théâtre.
J'ai adapté ce texte en partant de ses carnets, le très beau livre Vivre dans le feu présenté par Tzvetan Todorov m'a accompagnée tout au long de mon travail (Traduit du Russe par Nadine Dubourvieux). Ainsi que les recueils de poème Le ciel brûle (traduction par Eve Malleret, édition Gallimard) et Poésie lyrique (1912-1941) (traduction de Véronique Lossky, Editions des Syrtes).
Céline Pitault