euthanasie la triste fin des chats et chiens abandonnés dans les refuges révélée par la spa

Euthanasie : la triste fin des chats et chiens abandonnés dans les refuges révélée par la SPA

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La problématique de l’abandon animal en France prend une ampleur inquiétante, comme en témoignent les chiffres alarmants révélés par la Société Protectrice des Animaux (SPA). Face à cette situation, les refuges se retrouvent souvent débordés, confrontés à des choix déchirants pour les animaux qui ne trouvent pas de famille d’adoption.

Le fléau de l’abandon animal en France

Chaque année, ce sont plus de 300 000 animaux qui sont abandonnés dans l’Hexagone, soit un toutes les deux minutes selon l’I-Cad. En 2023, la SPA a accueilli pas moins de 44 844 animaux victimes de maltraitance ou d’abandon. Ces chiffres effarants mettent en lumière un problème sociétal profond, loin d’être résolu.

Les raisons de ces abandons sont multiples : déménagement, allergies, coûts imprévus, ou simplement lassitude. Certaines races, comme les pitbulls ou les bergers malinois, sont particulièrement touchées, souvent victimes de préjugés ou jugées trop difficiles à gérer. Cette situation met une pression considérable sur les structures d’accueil, qui peinent à faire face à cet afflux continu.

Le dilemme cruel des refuges saturés

Lorsqu’un animal errant ou abandonné n’est pas réclamé dans les huit jours suivant son arrivée en fourrière, il est normalement transféré vers un refuge. Pourtant, la réalité est souvent plus complexe. Les refuges, submergés par le nombre d’animaux à prendre en charge, se retrouvent parfois dans l’impossibilité d’accueillir de nouveaux pensionnaires.

Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA, souligne que sur les 46 000 animaux recueillis en 2023, environ 4,5% sont décédés de causes naturelles ou suite à des blessures. Seuls 1,5% ont dû être euthanasiés pour des raisons médicales, afin d’abréger leurs souffrances. Ces chiffres, bien que tragiques, montrent une nette amélioration par rapport aux années 70 et 80, où l’euthanasie massive était une pratique courante dans les refuges.

L’euthanasie : une solution de dernier recours strictement encadrée

Aujourd’hui, l’euthanasie dans les refuges est devenue une pratique unique, réservée aux cas extrêmes où la souffrance de l’animal ou son danger pour autrui ne laissent aucune autre option. La décision d’euthanasier un animal pour des raisons comportementales est prise collégialement, impliquant le chef de refuge, des éducateurs canins et des vétérinaires.

Thierry Bedossa, vétérinaire parisien et président de l’association Agir pour la Vie Animale (AVA), insiste sur le rôle primordial des vétérinaires dans ce processus. Leur mission première est de soulager la souffrance animale, ce qui peut parfois impliquer la décision difficile d’abréger la vie d’un animal. Il estime qu’environ 150 000 chiens et chats seraient euthanasiés chaque année en France, tous contextes confondus.

Vers une meilleure gestion de la population féline

Les chats représentent un défi particulier dans cette problématique. Deux fois plus nombreux que les chiens dans les foyers français, ils seraient responsables de près de 10 000 euthanasies par an dans les refuges et fourrières, soit presque trois fois plus que les chiens. Leur prolifération rapide – un couple de chats pouvant engendrer jusqu’à 20 000 descendants en quatre ans – pose un problème majeur, notamment dans les zones rurales où les moyens de contrôle sont limités.

La faible identification des chats (seulement 10%) complique considérablement la tâche des refuges pour retrouver leurs propriétaires. Des campagnes de stérilisation et d’identification plus poussées pourraient contribuer à réduire significativement le nombre d’abandons et d’euthanasies. Une meilleure sensibilisation du public et une formation accrue des étudiants vétérinaires à l’éthique animale sont également des pistes évoquées pour améliorer la situation à long terme.

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