cette race de chiens très populaire dans les années 1920 est en voie d’extinction

Cette race de chiens très populaire dans les années 1920 est en voie d’extinction

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Le chien de Saint-Hubert, autrefois adulé dans les années 1920, se trouve aujourd’hui au bord de l’extinction. Cette race emblématique, connue pour son flair extraordinaire et son apparence distinctive, fait face à un déclin alarmant de sa population. Alors que ces nobles canidés étaient jadis les compagnons privilégiés de la royauté et des célébrités, leur popularité s’est considérablement érodée au fil des décennies.

L’apogée et le déclin d’une race légendaire

Au début du XXe siècle, le chien de Saint-Hubert jouissait d’une renommée inégalée. Apprécié pour sa loyauté et ses talents de pisteur, il était particulièrement prisé par l’aristocratie britannique. Le roi Édouard VII et la reine Victoria comptaient parmi ses plus fervents admirateurs, contribuant effectivement à sa notoriété grandissante. Même des personnalités comme Albert Einstein et Clint Eastwood ont succombé au charme de cette race robuste et affectueuse.

D’un autre côté, les temps ont changé. Les chiffres actuels révèlent une chute vertigineuse de la population de chiens de Saint-Hubert. Au Royaume-Uni, berceau de leur gloire passée, leur nombre a diminué de 94% depuis 1947. En 2022, seules 359 naissances ont été enregistrées, contre 8000 il y a 75 ans. Cette tendance inquiétante se reflète également en France, où le Livre des Origines Françaises (LOF) a constaté une baisse de 31% des inscriptions en seulement deux ans.

chien de saint hubert
Un chien de Saint-Hubert

Les raisons d’un désintérêt croissant

Plusieurs facteurs expliquent le déclin de popularité du chien de Saint-Hubert. L’évolution des modes de vie urbains et l’émergence de nouvelles races plus adaptées aux appartements ont contribué à reléguer ce grand chien au second plan. En addition, l’influence des médias sociaux et des célébrités sur les choix des propriétaires de chiens a joué un rôle primordial dans ce changement de tendance.

Bill Lambert, porte-parole du Kennel Club britannique, souligne l’impact de la culture populaire sur les préférences canines. Il explique que la moindre visibilité de la race dans les médias contemporains a entraîné une baisse de sa reconnaissance auprès du grand public. Autrefois star de la bande dessinée grâce à Milou, le fidèle compagnon de Tintin, le chien de Saint-Hubert peine aujourd’hui à trouver sa place dans l’imaginaire collectif.

Un avenir incertain pour les races historiques

Le sort du chien de Saint-Hubert n’est malheureusement pas un cas isolé. D’autres races emblématiques, comme le Skye terrier, immortalisé par le personnage de Pollux dans « Le Manège enchanté », connaissent un destin similaire. Ces chiens, qui ont marqué l’histoire et la culture populaire, risquent de disparaître si des mesures de conservation ne sont pas prises rapidement.

La situation critique de ces races soulève des questions sur la préservation de la diversité canine. Les éleveurs et les passionnés s’inquiètent de la perte potentielle de caractéristiques uniques et de patrimoines génétiques précieux. L’euthanasie des chiens abandonnés dans les refuges, une réalité tragique révélée par la SPA, ajoute une dimension supplémentaire à cette problématique, soulignant l’importance de l’adoption responsable et de la protection des races menacées.

Vers une renaissance du chien de Saint-Hubert ?

Malgré les perspectives sombres, des passionnés et des organisations cynophiles œuvrent pour sauvegarder le chien de Saint-Hubert. Des programmes de reproduction contrôlée et des campagnes de sensibilisation sont mis en place pour raviver l’intérêt du public pour cette race exceptionnelle. Certains experts espèrent que la redécouverte des qualités uniques de ces chiens, telles que leur odorat remarquable et leur tempérament équilibré, pourrait susciter un regain d’intérêt.

L’avenir du chien de Saint-Hubert dépendra largement de la capacité des amateurs et des professionnels à adapter la race aux exigences de la vie moderne tout en préservant ses caractéristiques ancestrales. Une collaboration internationale entre éleveurs, clubs canins et institutions de recherche pourrait être la clé pour assurer la pérennité de cette race historique et éviter qu’elle ne devienne qu’un lointain souvenir des années 1920.

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