Traverser les montagnes de textes pour y trouver dans les tréfonds, la face cachée.
Traverser puis découvrir les contes éclipsés de La Fontaine qui vous feront rougir.
Traverser la salle comble, les fauteuils rouges, les rideaux puis rencontrer sur scène
le Ténor.
Traverser les coulisses, les couloirs qu’on ne voit pas, la porte qu’on n’ouvre pas, et y voir l’interprète.
Traverser au travers des mots de Victor Hugo, la nuit et la neige, Traversée de ce petit homme abandonné, prêt à affronter la tempête.
Traverser le temps, revenir au présent.
Traverser le quotidien jusqu’à ce qu’il se disloque,
Traverser ce qu’il en reste, bruyamment pour emmerder la mort
Traversée en stagnation,
Traversée déjà rêvé, Pour Simon qui attend,
D’enfin traverser son amour.
Traverser ensuite les profondeurs des Déchargeurs, atteindre ses larges caves où l’on y rêve, on y poétise, on y chante, on y expérimente. Traverser ces caves où résonnent les larges mots des auteurs, où s’amusent les caricatures, dans ce petit espace, où s’ouvre avec grandeur le Théâtre.
Adrien Grassard