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À propos de UN BON PETIT SOLDAT
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À propos de UN BON PETIT SOLDAT

Le théâtre politique n’est pas forcément un théâtre à messages. Un théâtre qui cherche la vérité risque de soulever plus de questions qu’il ne propose de solutions. Ce n’est pas une faiblesse, c’est une force. Il doit ouvrir les yeux des spectateurs et stimuler leur pensée.
Il doit aussi tenir compte de l’émotion humaine, sans que la pensée s’y noie, et faire en sorte que l’empathie puisse contribuer à la réflexion. Le théâtre nous aide à nous mettre à la place de l’autre. Il nous permet de vivre un drame à la fois de l’intérieur, en nous identifiant aux personnages, et de l’extérieur, en spectateur avec un regard critique. 
C’est justement là sa vraie grandeur. C’est là qu’il joue un rôle essentiel dans la démocratie. Au moment où la classe politique semble oublier ce rôle, et où notre société toute entière semble vouloir ranger le spectacle vivant dans l’industrie du divertissement, il serait bien de s’en souvenir.
– Mitch Hooper, texte et mise en scène

Hé ho, poussez pas, les mecs, vous risquez de le regretter.
Bon, attention, j’arrive. Voilà. Non, non, allez-y, madame, asseyez-vous. Moi, je reste debout. Je préfère. Bon, combien de stations ?
Sept. Huit jusqu’à Châtelet.

 

La pièce ne parle pas vraiment de radicalisation, plutôt d’intégration. Karim est sans cesse sur le fil : il pourrait basculer d’un côté comme de l’autre. Contrairement à son frère aîné, radicalisé en prison, Karim a failli trouver une place dans la société française. Mais les préjugés des uns et la peur des autres ne le laissent jamais complètement s’intégrer. Entraîné par son frère, il embrasse le djihadisme. Mais il n’y trouve pas vraiment sa place non plus.
Un Bon Petit Soldat prend la forme d’un monologue. Karim parle directement au public et dit tout ce qui lui passe par la tête. Mais il est aussi en situation, réagit à ce qu’il voit autour de lui, interagit avec des gens que nous ne voyons pas. Bien sûr, c’est une convention théâtrale que nous spectateurs nous acceptons sans problème. Le regard de l’acteur nous fait voir ses interlocuteurs invisibles, ainsi que les marches et les couloirs du métro, la rame bondée etc. Il n’y a pas de décor, la force du jeu de Samuel suffit.

 

Mitch HOOPER, auteur et metteur en scène
Il crée la Cie Body and Soul/Corps et Âme.
Après avoir été son assistant, il met en scène Trahisons de Harold Pinter pour la compagnie DemainOnDéménage au Lucernaire en 2009.
Pour Théâtre Vivant il met en scène Long Voyage vers la Nuit d’Eugène O’Neill et Une Vie de Théâtre de David MametLe Monte-Plats de Harold Pinter, Femmes de Manhattan de John Patrick Shanley et La Main Passe de Georges Feydeau.
Avec Body and Soul il met en scène ses propres pièces Only Connect (Prix Beaumarchais du Figaro 2013 dans la catégorie « meilleur auteur ») et L’Amour existe ; L’Amant et Ashes to Ashes de Harold Pinter, et Peggy Pickit de Roland Schimmelpfennig, suivies d‘Un Bon Petit Soldat et de Macbeth de Shakespeare.

Samuel YAGOUBI, comédien 
Il se passionne très tôt pour le théâtre.
Après des cours de mime dès l’école primaire et un parcours scolaire légèrement chaotique, il intègre les Cours Florent à Paris dont il sort diplômé avec mention en juin 2015.
Il joue dans Le retour au désert de Bernard-Marie-Koltès mis en scène par Dan Azoulay, ainsi que dans un Opéra tiré du livret musical de Peter Eötvoss inspiré du Balcon de Jean Genet présenté à l’Opéra de Lille et au Théâtre de l’Athénée.
En Juillet 2016 et 2017, il joue dans Les Fourberies de Scapin mis en scène par Tigran Mekhitarian au Festival d’Avignon, à Paris et en Province. Il travaille durant un an aux côtés de Stanislas Nordey et Wajdi Mouawad (programme 1er Acte). Au cinéma, il joue Parle d’Amour, si c’est tout bas, réalisé par Sylvain Monod.

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