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À propos de MA VIE DE TÉNOR
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À propos de MA VIE DE TÉNOR

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Dieu de Dieu ! Ce n’est pas assez d’avoir un semblable ouvrage à endurer, il faut encore qu’il soit chanté par cet infernal ténor ! Quelle voix ! quel style ! quel musicien et quelles prétentions ! Tais-toi, misanthrope !  Ne sais-tu donc pas que le ténor est un être à part, qui a le droit de vie et de mort sur les œuvres qu’il chante, sur les compositeurs, et, par conséquent, sur les pauvres diables de musiciens tels que nous ? Ce n’est pas un habitant du monde, c’est un monde lui-même. et il se prend si bien pour un Dieu, qu’il parle à tout instant comme une divinité… »

Non …  Ce n’est pas moi qui écris ces lignes hypertrophiées,  boursouflées, probablement un peu excessives, quoique.  C’est Berlioz qui en a probablement vu d’autres chez la race des gens à voix … 
On connaît son talent de musiciens un des fantastiques compositeurs de notre histoire musicale. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’il magnait très joliment la plume  même s’il disait de son travail de proseur : La composition musicale est pour moi une fonction naturelle ; écrire de la prose est un travail… N’empêche… En témoigne de nombreux ouvrages littéraire : critiques, mémoires, soirées d’orchestre , grotesque de la musique…

C’est dans la 6ème soirée que l’on rencontre le héros de notre histoire :  le ténor… plutôt LE ténor, celui qui avec un mouchoir blanc nous enchante… heu… non celui là est plus tardif et bien réel… Mais parfois, l’imagination et la réalité se croisent,  s’accouplent, se chevauchent et engendrent par leurs culbutes indécentes des monstres de foire.
C’est à la table de ce personnage  hors du commun  que nous vous invitons Romain Vaille le pianiste, Olivier Broche le metteur en scène, et moi même le ténor … Euh je veux dire LE TENOR …enfin… Le chanteur quoi… Sa vie son œuvre, tout un programme en texte et en musique…


A propos du spectacle,
Jean-François Novelli

C’est à la suite d’un travail de direction d’acteur sur le Croustilleux La Fontaine que Jean-François m’a proposé de faire la mise en scène d’un texte de Berlioz tiré de ses « Soirées d’orchestre ». Ce texte de Berlioz, nous l’avons adapté et mis à la première personne afin de permettre à Jean-François de l’incarner et de nous le raconter.
La mise en scène de cette vie racontée et chantée par Jean-François consistera, non pas à ridiculiser la vie et la carrière d’un homme (le texte assurera suffisamment cette fonction), mais à en montrer l’humanité dans ce qu’elle a de pathétique mais aussi de sublime. Le personnage qu’il incarne pourra donc tour à tour faire rire mais aussi émouvoir. Sur scène, il sera aux côtés d’un pianiste Romain Vaille qui, tel Igor Wagner dans les « Bijoux de la Castafiore », habillé d’un frac usé, l’accompagnera. Le pianiste fera triste mine à côté du ténor habillé d’une, voire de plusieurs tenues extravagantes.

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Autant le décor se réduira au strict minimum, un piano à queue, un fauteuil, quelques accessoires, autant les costumes et la lumière mériteront une attention toute particulière. Les costumes personnifieront chaque étape du personnage. La lumière quant à elle, devra permettre d’indiquer et d’amplifier les mouvements de l’acteur-chanteur et donnera sens au spectacle. Selon les humeurs du personnage, selon la période de sa vie, selon les airs chantés, la lumière sera douce ou dure, chaude ou glacée, pleine ou discrète.
Ce spectacle pourra être accueilli par tous les publics curieux de découvrir ce personnage du ténor et d’écouter des airs aussi beaux que variés de son registre. Ce spectacle se veut aussi une réflexion sur l’art et le spectacle, sur le chant et sur les attentes d’un public toujours plus avide de sensationnel, sur les rapports entre un artiste et son art, à ses risques et périls. Olivier Broche, metteur en scène

Dessin de Didier Tronchet

EXTRAIT
On ne rit plus de mes talons.
Ce n’est pourtant que le prélude des émotions que je vais exciter avant la fin de la soirée. On a admiré dans ce passage la sensibilité et la méthode unies à un organe d’une douceur enchanteresse; restent à connaître les accents dramatiques, les cris de la passion.
Un extrait
se présente, où audacieux, je lance à voix de poitrine, en accentuant chaque syllabe, plusieurs notes aiguës, avec une force de vibration, une expression de douleur déchirante et une beauté de sons dont rien jusqu’alors n’avait donné une idée.

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