Voyage dans les mémoires d’un fou

Lionel Cecilio

Appliquez vous dans vos erreurs, les gens ne se souviendront que de vos faux pas.

Présentation

Voyage dans les mémoires d’un fou de Lionel Cecilio
Date(s) : du 12 avr 2016 au 30 avr 2016
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
à 19h30
Durée : 1h15

Un jeune homme vient d’apprendre qu’il était atteint d’une maladie incurable et mortelle. Il décide d’écrire à un lecteur imaginaire pour le faire dépositaire de ses mémoires. En replongeant dans ses souvenirs, il s’offre une seconde vie et renait sous nos yeux.

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Informations sur le lieu

Salle Vicky Messica
Les Déchargeurs / Le Pôle
3, rue des Déchargeurs
RDC Fond Cour
75001 Paris

La presse en parle

Une vraie découverte. / Saisons de culture

VOYAGE DANS LES MÉMOIRES D'UN FOU Cette pièce à la fois poétique et drôle nous fait voyager dans l'univers très captivant d'un jeune homme. Un spectacle émouvant et parfois très amusant interprété par Lionel Cecilio qui ne manque pas de nous surprendre tout au long de sa pièce / La Provence

Distribution

Texte :
Mise en scène :
Comédien(s) :
Musique :
Lumières :
Décors :
Costumes :
Crédit Photo Visuel :

Coréalisation Les Déchargeurs / PSK Productions

Multimédia

 
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Dossier de presse
Dossier de presse

Notes & extraits

C’est en donnant une lecture publique des Mémoires d’un fou de Flaubert en 2012 que tout a pris forme. Ce roman pour le moins méconnu, m’a tout de suite frappé et m’a éclairé sur le prisme par lequel je devais aborder le spectacle. Il s'agissait de rendre un instantané drôle et tendre de notre monde, de ses nombreuses absurdités, mais il me manquait quelques chose. Une adresse pour le dire et surtout un moteur qui validait le propos en évitant de tomber dans l’écueil du « donneur de leçon ». J’ai fini par trouver un moteur pour mieux parler de la vie : la mort. Comme le dit l’un des personnages du spectacle « on commence à croire en la vie quand on finit par prendre conscience de la mort. » Puis, grâce à Flaubert j’ai trouvé une idée pour l’adresse. Le spectacle est finalement loin du roman, mais je lui suis resté fidèle dans la forme en conservant le principe de mémoires adressées à un lecteur. Mais contrairement à Flaubert, ici rien n'est sûr, le lecteur est hypothétique, supposé, espéré.

Lionel Cecilio

Concernant la mise en scène, je voulais qu'il y ait une profonde et constante cohérence entre l'univers visuel et sonore. Il m'importait que la musique et les lumières se confondent pour emmener le spectateur ailleurs. Je voulais faire du spectacle un véritable voyage. Embarquer le spectateur, qu'il n'ait jamais l'impression d'être dans un théâtre, qu'il ne sache d'ailleurs même pas où il se trouve et qu'il ne se pose jamais la question. Une dimension parallèle comme un rêve, dont on ne prend conscience que lorsque l'on en sort en se réveillant.

Par ailleurs, j'ai tenu à respecter l'unité de temps et de lieu, ainsi que la notion d'urgence qui sont si précieuses selon moi au théâtre. J'ai donc imaginé trois espaces scéniques renvoyant au présent, au passé proche et au passé plus ancien du personnage. Tout devant être très clairement distingué, le plus propre possible, le plus lancinant possible, afin de pouvoir tout faire voler en éclat lorsque la vie, éperonnée par la mort pressante en fin de spectacle, prendra le dessus. C'est donc une nuit que vous allez passer avec ce jeune homme duquel vous ne savez rien au départ de la pièce. Une nuit, dans une chambre que j'ai volontairement voulu modeste afin de remettre au centre des questionnements du spectacle, l'équilibre entre richesse matérielle et richesse personnelle. Enfin, la maladie affectant le corps, il fallait marquer la cassure entre un esprit libre et un corps figé devenu une prison. J'ai donc beaucoup travaillé sur le mouvement et la tenue du personnage.

Lionel Cecilio

Enfant, j’avais mal à l’être, Jeune homme mal au coeur, et à présent adulte j’ai mal au corps.

Les mots se jouent de nous peut être plus qu’on ne joue avec eux.

Je suis contraint à regarder défiler les nuages sans aucun espoir que le vent ne m’emmène avec eux.

Le désir est un enfant gâté, il faut tout lui céder parce qu’il est l’encre de nos vies.

Vous voyez quand vous refusez de vous laisser vivre, vous repoussez un peu l’heure de la mort.

Ma bouche s’ouvrait mais aucun son ne sortait, comme dans ces rêves où tu voudrais crier mais tu ne peux pas.

Regarder, comprendre, retranscrire et sublimer par la manière de son récit. Le prophète est le poète.

Certains jours, j’avais envie de hurler à en mourir ! Me vider dans un cri et mourir !

La société me rappelait sans cesse à la trivialité bestial de son commerce.

Dans les bras d’une femme, quand la lumière s’éteint le noir ne se fait pas.

Appliquez vous dans vos erreurs, les gens ne se souviendront que de vos faux pas.

Non, je ne suis pas mort. Mon esprit est libre.