
Je ne me souviens pas
Mathieu LindonPrésentation
Reprise !
A l’inverse de Georges Perec dans Je me souviens, Mathieu Lindon livre les fragments de choses dont il ne se souvient pas, ces inconduites intimes et parfois désagréables qui en disent beaucoup sur un individu. Avec humilité et ironie, il rassemble ces non-souvenirs, volontairement occultés ou non, et dessine le portrait d’un anti-héros, un homme ordinaire aux prises avec le temps.
Collaboration artistique Sylvain Maurice
Informations sur le lieu
La presse en parle
Un bel exercice de style, bien mené, bien tenu. Figaroscope
Cinquante minutes d'émotion pure. L'Obs
Christophe Dellocque « matche » tellement bien avec le texte ! Oüi FM
Belle idée que de faire entendre cette parole. C’est efficace. Télérama
Interview de Christophe Dellocque à lire ici. L'Inventoire
Distribution
Production La Reine blanche – Les Déchargeurs / Le Pôle diffusion
En partenariat avec les Éditions P.O.L
Multimédia
Notes & extraits
LE MOT DES ADAPTATEURS
Je ne me souviens pas,
j’ai oublié,
je ne sais pas,
je ne comprends pas,
je ne veux pas savoir,
je ne me rends pas compte…
Mathieu Lindon raconte les premières fois, celles de l’enfance, puis de l’adolescence et la découverte de la sexualité… Il raconte les souvenirs volontairement mis de côté (ses « inconduites », comme il les appelle joliment)… Il livre les réflexions cachées et les pensées secrètes, celles que l’on ne devrait pas partager…
Images, odeurs, sensations se mêlent. Elles révèlent un individu qui dit le plus scrupuleusement et honnêtement ce qui le traverse. Quitte à dérouter, à déranger, à faire l’expérience de la cruauté – sous couvert d’humour et d’(auto) ironie. In fine, l’auto-portait que dresse Mathieu ! Lindon n’est pas narcissique : les « non-souvenirs » de Mathieu Lindon nous relient. Surtout, il montre le passage du temps, et dessine le visage d’un homme habité par la conscience de ce qui n’est plus.
Christophe Dellocque et Sylvain Maurice
EXTRAIT
Je ne me souviens pas que je peux être bavard, quand je suis à l’aise, ce sont les autres qui ne l’oublient pas. Ma conversation me paraît avoir du charme, lorsque mes idées s’enchaînent bien, que les phrases me viennent facilement, que l’ensemble me semble original, sûrement agréable à écouter.
Je ne me souviens pas que ce que je raconte est susceptible de ne pas intéresser mon interlocuteur, je ne veux pas croire que je parle à un être dénué de curiosité.
Toutefois, lorsque c’est moi qui fais face à un bavard, ma première idée est de m’enfuir. Je n’ai aucune envie de l’interrompre, je sais que ça ne fera que retarder les choses, l’autre ne rétrécissant pas pour autant son discours d’un pouce…